Sur les premières traces laissées par les Celtes Bituriges avant l’ère chrétienne, les romains venus avec les troupes de César y construisent une villa. La terre du Breuil sur Hyvernin est accueillante : un cours d’eau, un bois, des terres fertiles et giboyeuses… Puis une succession de gentilshommes et de nobles femmes possèdent le fief et la Terres du Breuil sur Hyvernin, avant que Charles Le Fer ne la reçoive en dot, y fasse construire l’actuel château et crée le titre de Chateaufer. La vie de château donc y coulera des jours paisibles jusqu’à la révolution. Le 1er mars 1789, l’occupant des lieux, un globe trotter des Lumières venu chercher là calme et volupté, est retrouvé mort dans son sommeil. Il laisse sa maison aux mains des profiteurs de temps troubles qui pilleront méthodiquement les lieux. Le 19ème siècle de Chateaufer sera agricole et s’illustrera par les recherches et innovations de plusieurs agriculteurs distingués. Au 20éme siècle, le domaine servira de casernement plus ou moins libre au gré des conflits : centre de remonte pour les chevaux de cavalerie de la fin des guerres napoléoniennes à 1914, terrain de jeu des Sammies de 1919, refuge des familles espagnoles fuyant le franquisme en 38, chantier de la jeunesse française sous l’occupation, couverture des opérations de résistance armée du 1er RI avec le Groupement 32 « Jacques cœur ». A la libération, Chateaufer fera enfin son come back à l’agriculture avec la famille Bardin.
Et donc le 21ème siècle s’écrit maintenant, avec pour héritage un peu de tout ce qui précède et une énergie à déplacer les tas de pierres ! Et ce n’est pas triste…